Georgios Kymionis

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Professeur ordinaire de l’UNIL, spécialiste en greffes de cornée et en chirurgie réfractive.

Questions personnelles

Petit(e), vous vouliez être…?
Quand ma sœur était petite, elle a eu une encéphalite et cela a beaucoup affecté ma famille. A cause de cela, j’ai passé beaucoup de temps à l’hôpital et j’étais en admiration devant les médecins. J’ai pensé alors: voilà ce que je veux faire quand je serai grand.

Votre livre de chevet?
Chaque soir, je réfléchis à ce qui s’est passé durant ma journée à l’hôpital: je fais ainsi mon auto-évaluation, c’est cela mon livre.

Le film qui vous accompagne?
A Beautiful Mind, de Ron Howard, me vient spontanément à l’esprit. D’une manière générale, j’aime les biopics.

Un ou une artiste qui vous inspire?
Andrea Bocelli. Peut-être un peu parce qu’il est aveugle.

La ville de vos rêves?
Ma ville natale, Réthymnon, en Crète.

Un lieu, un jardin secret où vous aimez vous ressourcer?
La mer à Réthymnon en Grèce. J’ai besoin de vivre près de l’eau.

La fleur que vous aimez?
La rose.

Un animal-totem?
Le chien, parce qu’il est intelligent et loyal.

Quel don souhaiteriez-vous posséder?
Je fais ce que j’aime, je suis là où je veux être, donc je n’ai besoin de rien d’autre.

Et si vous aviez un superpouvoir?
La téléportation.

Vos héros/héroïnes dans l’Histoire?
Ioánnis Kapodístrias. Un homme d’Etat grec, qui a vécu à la charnière des XVIIIe et XIXe siècle. C’était un réformateur qui a fait beaucoup pour la Suisse puisqu’il a participé, après les guerres napoléoniennes, à la rédaction de sa Constitution et à l’intégration de Genève dans la Confédération ainsi qu’à la reconnaissance du canton de Vaud. Il a été assassiné en Grèce en 1831 et cela a été un choc et une grande tristesse: je pense que s’il avait vécu plus longtemps, mon pays irait mieux aujourd’hui.

Technophile, technophobe?
Je n’ai pas vraiment le choix, il faut être technophile dans ma spécialité.

Votre priorité aujourd’hui?
Être avec ma famille qui, pour l’instant, est restée en Grèce.

Votre devise?
On m’a dit une fois: «En plus d’être un bon docteur, vous êtes une bonne personne». C’est le plus beau compliment que j’ai reçu et c’est devenu ma devise: «Sois une bonne personne».

Votre rêve de bonheur?
Peut-être que je me répète, mais mon plus grand bonheur c’est d’être avec ma famille.

Comment aimeriez-vous mourir?
J’en suis théoriquement à la moitié de ma vie: je n’ai pas peur de mourir, j’ai réussi tous mes objectifs.

Quelle forme de spiritualité vous inspire?
Je crois en Dieu, même si parfois je suis fâché avec lui.

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Questions professionnelles

Un facteur, une rencontre qui a déterminé votre carrière?
Je suis venu à l’ophtalmologie un peu par hasard. Je voulais rester en Crète pour poursuivre ma formation, mais je manquais d’information. Je suis donc allé à l’université et j’ai demandé à la personne de l’accueil «Qui est le meilleur professeur de médecine?» Elle m’a donné son nom: Ioannis Pallikaris; il était ophtalmologue. Par la suite, il est devenu mon mentor.

Dans dix ans, vous vous verriez bien...?
Toujours professeur. Mes voyages seront terminés, je ne vais plus émigrer. Je retournerai peut-être en Grèce à un moment donné.

En deux mots, pour vous, l’Hôpital Jules-Gonin c’est…?
C’est une institution exceptionnelle en tout point: par la formation, la prise en charge des patients, l’infrastructure. Mais il y a encore beaucoup à faire. Il y a toujours beaucoup à faire!

Entre recherche fondamentale et appliquée, où vous situez-vous?
Du côté de la recherche appliquée. Il y a beaucoup d’opportunités ici avec la proximité de l’EPFL. Mon mentor, qui a participé au développement du Lasik, me disait: «un clinicien peut affecter la vie de 40'000 patients en moyenne; pour un clinicien-chercheur, cela peut se compter en millions».

Comment définiriez-vous les défis actuels de la formation, de la transmission du savoir?
Les choses ont changé, nous sommes aujourd’hui face à des étudiants qui n’ont peut-être pas la même passion, la même motivation. Il faut en tenir compte.

Un outil essentiel pour assurer une relève de qualité?
La motivation. Il faut toujours essayer de transmettre sa passion.

Bien communiquer, c’est?
La faculté de communiquer, on l’a ou on ne l’a pas. Ce n’est pas quelque chose qu’on peut inventer.

Dans votre domaine de compétences, un projet qui vous tient particulièrement à cœur?
Développer la greffe de cornée, car cela peut vraiment changer la vie d’une personne.

Par Nicolas Berlie - Communication FBM
11 décembre 2019

 

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© Isabel de Dios, Fondation Asile des aveugles

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